Gwenaëlle Grovonius

À l'invitation de Plan Belgique, je me suis rendue au Niger, avec mes collègues Magda de Meyer et Nele Lijnen afin de participer à un atelier interparlementaire, les 9 et 10 juin 2016.

L’objectif était d’échanger avec nos collègues nigériens afin d’arriver à réfléchir à un cadre législatif qui protège mieux les enfants, et particulièrement les filles contre les mariages et grossesses précoces à travers leur scolarité. Ainsi que sur une mise à jour du code familial qui autorise le mariage à partir de 15 ans pour les jeunes filles.

Magda De Meyer, présidente de la section Belge de l’AWEPA, a présenté l’idée de faire appel à une loi-type (SADC Model Law) pour relancer une dynamique législative qui s’attaque non seulement à l’âge du mariage des enfants, mais aussi aux défis démographiques plus larges dans ce pays partenaire de la coopération Belge.  Une manière également de mettre en contact nos collègues nigériens avec leurs homologues d’autres pays d’Afrique qui sont plus avancés sur cette question.

Indices de développement très bas

Dans la région, avec un taux d’analphabétisme très élevé, les indices de développement sont très inquiétants et il existe une pression réelle des traditions rétrogrades qui à travers une interprétation souvent abusive de l’Islam bloquent toute initiative qui vise à mettre fin à la discrimination de la femme.  Le milieu rural est particulièrement touché, le taux de fécondité y surpasse largement le taux de croissance économique, ce qui crée  une pression sur le bien-être des filles et femmes dans ces communautés.

Nous avons également été rendre visite à une association partenaire de Plan : l’Organisation pour la Promotion et l’Epanouissement de la Femme Nigérienne qui lutte contre la fistule obstétricale qui est encore un grand fléau au Niger.