Suite à la mission menée en Palestine en juin dernier, j'ai rédigé une proposition de résolution concernant les détentions administratives de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Itiraf Remawi est le directeur du Bisan Centre for Research and Development, partenaire palestinien de l’ONG belge “Solidarité Socialiste”.
Dans la nuit du 15 septembre 2014, il a été arrêté par l'armée israélienne devant sa femme et ses enfants. Le 26 octobre 2014, soit plus d'un mois plus tard, son audition a pris place devant la cour militaire d’Israël. Cependant, tout le monde — à l’exception du juge et du procureur — a dû attendre en dehors de la salle d’audience, le temps que les “informations secrètes” justifiant la mise en détention soient présentées devant la cour. Ni le prisonnier, ni son avocat n’ont eu accès à ces informations, se retrouvant ainsi dans l’impossibilité de contester efficacement l’ordonnance de détention.
Lors de ma mission en Palestine en juin dernier, j'ai rencontré l'épouse d'Itiraf. En un an, celle-ci n’a pu lui rendre visite qu’une seule fois pendant 45 minutes et ce plus de huit mois après son arrestation.
C'est une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une durée de six mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès. Le détenu administratif est emprisonné le plus souvent sur la base d’informations considérées comme “secrètes” par l’armée et qui ne sont pas accessibles ni au détenu ni à son avocat.
Depuis un an, j'interviens régulièrement au Parlement pour interroger notre ministre des Affaires étrangères sur la situation d'Itiraf Remawi.
Il me semblait indispensable d'aller plus loin et de tenter d'obtenir de la part du Gouvernement belge une condamnation ferme de tels agissements. C'est la raison pour laquelle j'ai écrit cette résolution.
Je suis signatrice de plusieurs propositions de résolution relatives aux différents accords "commerciaux" actuellement négociés.
Afin d'éclairer l'ensemble des députés sur ces enjeux importants, j'ai également sollicité l'organisation d'auditions au sein de la Commission des Relations extérieures. Ces auditions se sont tenues au cours de ces derniers mois. Elles permettront aux députés de pouvoir examiner utilement les différentes résolutions déposées sur cette matière complexe.
Un internet neutre signifie que les fournisseurs d’accès à internet (tels que Belgacom, Voo, Mobistar, Telenet), propriétaires des réseaux sur lesquels transite internet, ne peuvent favoriser (accélé- rer) ou discriminer (ralentir) les données qui y circulent en fonction de leur origine, de leur destination ou de leur contenu.
C’est grâce à ce principe qu’aujourd’hui un petit blog développé dans le fin fond de la province de Liège est aussi rapidement accessible que le site du Wall Street Journal.
Nous voulons inscrire ce principe dans la Constitution et dans la loi afin de préserver internet, car la menace est réelle et a déjà été constatée dans plusieurs pays de l'Union européenne.
En Allemagne, Deutsche Telekom a décidé que ses propres contenus sur internet seraient accessibles plus rapidement que les contenus offerts à ses concurrents.
En tant que socialiste, je ne peux évidemment accepter cette situation génératrice d'inégalités entre les citoyens.