En 1943, des membres wallons de la Waffen-SS obtiennent le droit à la nationalité. Résultat ? En 2019, des collaborateurs militaires belges, anciens membres de la Waffen-SS, et condamnés par la justice belge d’après-guerre, continuent de percevoir de la part du gouvernement allemand, des pensions de guerre pour leur collaboration. Ces noms sont connus de l’ambassadeur d’Allemagne en Belgique. Ils ne sont pas communiqués au gouvernement fédéral. Ce qui l’empêche depuis de nombreuses années de prendre des initiatives sur le plan fiscal. “Le groupe Mémoire nous alerte depuis des années. Mais il est très difficile d’obtenir des infos de la part de l’administration allemande”, nous indique Olivier Maingain (Défi). “ Nous avons reçu l’ambassadeur d’Allemagne et visité les services allemands qui traitent ces dossiers. Ils affirment ne rien pouvoir divulguer au nom de la loi sur la protection de la vie privée. Avec notre proposition, nous voulons mettre en place une équipe scientifique pour connaître ces noms. Pas pour que la vingtaine de survivants cessent de toucher leur rente. Ce serait immoral de faire ça aujourd’hui… Mais pour que les victimes des exactions des Waffen-SS puissent avoir des réponses à leurs questions. ”
On estime qu’environ 38 000 personnes ont perçu cette pension complémentaire.
Les montants de ces retraites complémentaires seraient compris entre 425 et 1275 euros par mois. Par ailleurs, selon De Morgen , les années passées dans une prison belge à la suite d’une condamnation pour collaboration sont considérées comme du temps de travail. Quant aux Belges qui ont dû travailler en Allemagne pendant la guerre, considérés comme travailleurs forcés, ils ont reçu une indemnité de 50 euros par mois après la guerre.