Suite au travail sur un texte abordant la question de la "translocalisation des oeuvres d'art" de mon collègue du MR, Richard Miller, notre Groupe a déposé un amendement demandant la constitution d'un groupe de travail constitué d'experts belges et africains afin de faire toute la lumière sur les biens africains acquis durant la période coloniale.
A notre grande satisfaction, l'amendement a été adopté. Je vous prie de trouver l'entièreté de mon intervention :
Gwenaëlle Grovonius (PS): Je salue l'initiative de M.Miller dont le texte a permis d'aborder la question de la restitution des biens africains acquis durant la période coloniale.
La résolution aborde la nécessité d'un cadre juridique international réglant la restitution du patrimoine culturel entre États, la nécessité d'inventorier et d'analyser les objets culturels, de l'art et des restes humains présents dans les musées belges, et enfin le besoin d'un dialogue avec les États d'origine des pièces pour en assurer la valorisation conjointe.
Depuis la réouverture du Musée royal de Tervuren, la colonialité de nos institutions fait débat dans nos parlements, au sein de la société civile et dans nos médias. Entre 90 et 95% des biens culturels d'Afrique se trouveraient hors de ce continent. Nous devons nous interroger sur cette problématique aux niveaux politique, diplomatique et scientifique.
Si, selon le directeur du Musée de Tervuren, aucun pays africain ne lui a demandé de restitution à ce stade, il faut que la Belgique se saisisse de cette problématique. M. Gryseels plaide pour la création d'un groupe de travail chargé d'examiner la question avec des experts et d'en élaborer le cadre juridique.
Mon groupe a déposé un amendement en ce sens. Nous proposons aussi une conférence internationale sur ces questions. Le groupe de travail devrait faire le point sur les conditions d'acquisition des collections, sur leur conservation et leur restitution. Les conclusions en seraient présentées à notre assemblée.