Nous sommes à présent fixés sur ce que représentent concrètement les 3 milliards (!) d’économies imposés par le Gouvernement MR-NVA au rail belge : abandon de presque tous les projets d’infrastructures wallons, dont le RER ; diminution de l’entretien des infrastructures ; suppression de près de 30% du personnel… Pendant ce temps le ministre de la Mobilité Bellot (MR) fait croire qu’il se bat pour moins de retards à la SNCB et le Premier ministre Michel (MR), que le RER est une priorité…
Pour mon collègue député PS Laurent Devin et moi-même : « Après les errements de Mme Galant, nous espérions un changement de cap avec Monsieur Bellot : un soutien au rail – en ce compris aux petites lignes – et un abandon de l’austérité. C’est tout le contraire ! Infrabel ne peut développer aucun nouveau projet, renvoie aux oubliettes la finalisation du RER wallon et la dégradation progressive de nos infrastructures ! Pendant ce temps, Monsieur Bellot se fend de poussées d’indignation dans les médias et de courriers pseudo-menaçants aux gestionnaires du rail…»
Priver la SNCB et Infrabel de 3 milliards d’euros n’a aucun sens et ne permettra certainement pas de rendre le rail belge plus efficace. Il est grand temps que le Gouvernement arrête de prendre le personnel et les usagers en otage de sa politique d’austérité et qu’il propose enfin des solutions concrètes en matière de mobilité !
Voir le rapport sur le budget et la Note de Politique Générale 2016 et mes interventions
Fermeture aux piétons du parking de la gare :
Les navetteurs namurois sont à nouveau pris en otage par la SNCB! Après la suppression des premiers et derniers trains de la journée, après un allongement du temps de parcours de quinze minutes entre Namur et Bruxelles, après la suppression du Thalys, et alors que les travaux du RER stagnent toujours, c'est maintenant l’accès piéton au parking souterrain de la gare de Namur qui est aujourd’hui fermé.
Suite à l’installation dernièrement de barrières automatiques, le parking de la gare de Namur est désormais inaccessible aux piétons. Une situation qui exaspère les Bomelois et son Comité de quartier qui ont entamé une pétition. Une cinquantaine de citoyens s'est également mobilisée ce mercredi en organisant une chaîne humaine de Bomel à la gare. L'occasion de dénoncer cette suppression qui isole encore un peu plus Bomel, en obligeant les habitants à emprunter des parcours beaucoup plus longs et éloignés des commerces de première nécessité.
Pour le PS, une passerelle entre Bomel et le centre-ville est une priorité pour Namur. Sans cela, et malgré la présence du tout neuf centre culturel des Abattoirs, Bomel et ses développements sont condamnés. Le Groupe PS avait d'ailleurs interpellé la majorité à ce sujet lors du conseil communal de septembre.
Sous le couvert d’améliorer, de moderniser et de dépolitiser le dialogue social au sein du Groupe SNCB, le Gouvernement MR-NVA, à travers la nouvelle loi sur la SNCB, impose le SLFP (syndicat libéral) dans les différents organes de concertation sociale du Groupe. Décision d’autant plus interpellante que ce syndicat représente à peine 3% des cheminots
Dans le même temps, les nouvelles règles excluent les syndicats autonomes ou indépendant des conducteurs (SIC et SACT) des futures élections sociales.
On est donc en droit de se poser la question : s’agit-il réellement de dépolitisation ou d’une volonté de ce Gouvernement d’imposer un allié idéologique dans les différents organes de dialogue social du groupe SNCB ?
Selon Gwenaëlle Grovonius, la volonté est avant tout d’affaiblir des syndicats jugés trop encombrants et de faciliter la mise en place du service minimum.
Par ailleurs, le calendrier imposé pour l’organisation des futures élections sociales, à savoir dès 2018, ne permettra pas de le faire dans un climat serein.
Le Groupe PS à la Chambre votera donc contre ce projet de loi car à ce petit jeu, personne ne sortira gagnant : ni les cheminots, ni les usagers qui seront au final, les principales victimes de l’intransigeance gouvernementale.
Selon Unia, le Centre interfédéral pour l'égalité des chances, la SNCB ne prendrait pas suffisamment en compte les besoins des personnes à mobilité réduite (PMR).
Les statistiques dans ce rapport tendent à confirmer cette analyse. Le taux de satisfaction sur l'accessibilité des gares a diminué de plus de 6 % par rapport à 2014, les taux de satisfaction concernant l'assistance offerte sur place a diminué de plus de 3 % par rapport à 2014, et les taux de satisfaction concernant l'accessibilité des quais et des trains ont quant à eux diminué respectivement de près de 9 % et de 5,5 %.
Le nouveau ministre de la Mobilité, Monsieur François Bellot, a conseillé aux cheminots en grève de se mettre à la place des citoyens. C'est vrai, on pense tous aux navetteurs qui, depuis plusieurs jours, éprouvent des difficultés pour rentrer chez eux, pour se rendre au boulot, à l'école, à l'unif, etc. Une grève sauvage, c'est insupportable. Encore plus, à la veille d'un exam !
Cependant, ce 26 mai, j'ai interpellé Monsieur Bellot en lui demandant de se mettre un instant à la place des cheminots. « Comment réagir quand la direction décide, de manière unilatérale, de supprimer des jours de crédit, des jours de récupération pour des heures supplémentaires non rémunérées ? Lorsqu'ils ont débrayé, pensez-vous vraiment qu'ils n'ont pas réfléchi au fait qu'ils allaient se mettre la planète entière à dos ? Bien sûr que oui ! »
J'ai, par ailleurs, indiqué que le respect de la concertation et du protocole d'accord incombait à toutes les parties, y compris la direction.
Comment expliquer dès lors, qu'HR Rail choisisse ce moment, le moment où tout le monde est en examen pour sortir cette circulaire? J'ai avancé l'hypothèse d'un pari scandaleux : éviter que les cheminots débrayent en choisissant la période des examens pour sortir la circulaire. HR Rail espérait ainsi éviter la casse. Et si, malgré tous les cheminots partaient en grève, ils se mettraient l'ensemble de la population et de l'opinion publique à dos. C'est précisément ce qui s’est passé !
Malheureusement, le mépris total de ce gouvernement envers la concertation et la négociation explique pourquoi aujourd'hui les cheminots sont en grève, pourquoi ils sont à bout.
Je souhaite que le dialogue puisse reprendre. Pour ce faire, je pense que la meilleure solution est de retirer sans attendre cette circulaire, pour permettre une concertation réelle entre les différents interlocuteurs. J’espère être entendue.
Voir mon intervention en séance plénière du Parlement fédéral
Ce lundi 23 mai 2016, la SNCB a convié les Bourgmestres et Députés de la Province de Namur à une réunion de consultation sur le nouveau Plan de Transport 2017.
Gwenaëlle Grovonius, Députée fédérale, y a participé pour les Fédérations PS de Namur et Dinant-Philippeville.
Pour le PS, elle a ainsi pu mettre les points suivants en évidence :
Gwenaëlle Grovonius s’étonne, par ailleurs, de l’absence de représentant de la majorité en place à la Ville de Namur à cette réunion. Elle interpellera le Collège namurois à ce propos au Conseil communal ce jeudi 26 mai et proposera la mise sur pied d’un groupe de travail.
En effet, concernant un enjeu aussi important que celui-là, il est essentiel de se mobiliser tous ensemble, avec toutes les forces vives, pour défendre, ensemble, une meilleure desserte de la gare de Namur.
La Fédération PS de Namur tient d’ailleurs à ce propos à réaffirmer tout son soutien aux cheminots qui se battent aujourd’hui pour maintenir leurs acquis sociaux et pour offrir aux usagers des services de qualité !
Voir le débat à ce sujet dans l'émission Point Barre de Canal C
Ce 11 mai 2016, j'ai interrogé le nouveau ministre de la Mobilité, François Bellot, sur les risques de diminution des dotations syndicales au sein du groupe SNCB.
Le Ministre a indiqué qu'étant donné la diminution du nombre de personnes travaillant pour le Groupe SNCB, le montant des dotations syndicales devraient également
être revus à la baisse.
Le Ministre n'a pas souhaité donner davantage d'éléments pour laisser ses chances à la concertation syndicale actuellement en cours.
J’ai toutefois attiré son attention sur le fait que pour une concertation syndicale dans de bonnes conditions, il fallait en donner les moyens aux organisations syndicales.
Les deux liaisons "EuroCity" qui relient chaque jour Bruxelles et Bâle depuis 1987, via notamment Namur, Luxembourg, Metz, Strasbourg, Colmar et Mulhouse, cesseront d'être opérées à partir du dimanche 3 avril 2016.
C'est donc officiel, la Ministre Galant que j'interrogeais hier a confirmé cette information.
Elle l'explique je cite : "... vu les difficultés liées aux travaux sur les lignes 161/162, et la mise en place du nouveau plan de transport, ce train utilise depuis 2014 un sillon qui augmente le nombre d'arrêts et allonge le temps de parcours. Suite à la mise en exploitation ... de la nouvelle ligne à grande vitesse de la SNCF reliant Paris à Strasbourg, le SNCF a eu besoin du sillon utilisé par le train Eurocity Bâle sur le territoire français ..."
Il est donc clair que si les investissements opportuns avaient été consentis sur ces lignes 161 et 162 entre Bruxelles et Luxembourg, nous aurions pu conserver cette liaison importante.
Après la suppression de la liaison Thalys, cette décision porte à nouveau atteinte aux intérêts belges, wallons et au statut international de la gare namuroise !
J'ai interrogé le Collège communal de Namur et sa Bourgmestre faisant fonction sur les actions entreprises afin de défendre le RER, le Thalys wallon et la liaison internationale entre Bruxelles-Namur-Luxembourg-Strasbourg et Bâle.
En effet, depuis la motion que nous avions votée en novembre 2014 à l'initiative de mon collègue José Damilot et une réunion au Cabinet de la Ministre Galant en avril 2015 ... on ne peut pas dire que nous ayons beaucoup entendu Mme Barzin (Bourgmestre ff.) ou Mme Grandchamps (Echevine de la Mobilité) sur ces dossiers.