Ce n’est ni aux usagers, ni aux travailleurs de la SNCB de payer pour l’austérité imposée à la SNCB
A l’heure où un transport ferroviaire de qualité représente la principale alternative à la route et aux embouteillages, le gouvernement Michel continue son travail de sape : le futur contrat de gestion de la SNCB, acteur central de la mobilité durable, permettrait à l’entreprise publique de proposer des trains plus chers, moins nombreux et la fermeture de nouvelles gares !
J'interrogeais la Ministre Galant en séance plénière, les choses sont claires : « la cure d’austérité imposée à la SNCB ne peut déboucher sur un service de piètre qualité. Nous ne pourrons accepter que la SNCB puisse augmenter ses tarifs et dans le même temps réduire ses horaires de prestation ou encore supprimer certaines lignes ! Il est inacceptable que ce soient les usagers et les travailleurs de la SNCB qui trinquent pour les mesures d’austérité que ce gouvernement lui a imposées. »
Pour le groupe PS, ce n’est ni aux usagers, ni aux travailleurs de la SNCB de payer pour l’austérité imposée à la SNCB
A l’heure où un transport ferroviaire de qualité représente la principale alternative à la route et aux embouteillages, le gouvernement Michel continue son travail de sape : le futur contrat de gestion de la SNCB, acteur central de la mobilité durable, permettrait à l’entreprise publique de proposer des trains plus chers, moins nombreux et la fermeture de nouvelles gares !
Pour la députée PS Gwenaëlle Grovonius, qui interrogeait la Ministre Galant en séance plénière, les choses sont claires : « la cure d’austérité imposée à la SNCB ne peut déboucher sur un service de piètre qualité. Nous ne pourrons accepter que la SNCB puisse augmenter ses tarifs et dans le même temps réduire ses horaires de prestation ou encore supprimer certaines lignes ! Il est inacceptable que ce soient les usagers et les travailleurs de la SNCB qui trinquent pour les mesures d’austérité que ce gouvernement lui a imposées. »
Suite à plusieurs déclarations de la ministre Galant et des CEO's de la SNCB et Infrabel sur l'instauration du "One man car" (train roulant sans accompagnateur), j'ai posé une question orale au Parlement.
Une campagne menée conjointement par la CGSP, la Fédération européenne des travailleurs des transports et le Forum européen des personnes handicapées a tenté de mettre en évidence le rôle majeur joué par l'accompagnateur de train en matière de confort et de sécurité pour les passagers. Citons à titre d'exemple l'aide aux personnes à mobilité réduite et aux seniors, la fourniture d'informations sur les correspondances, la vérification des tickets, la sécurité par la vérification des portes et le départ du train; et, en collaboration avec la police, la lutte contre les agressions, la violence, le vandalisme et les incivilités. Le rôle de l'accompagnateur est également central en cas d'incident ou d'accident pour l'évacuation, comme nous avons déjà pu le constater lors d'événements tragiques.
Deux positions diamétralement opposées s'affrontent. D'une part, celle des travailleurs de terrain et des usagers qui plaident pour le maintien d'un service de qualité en toute sécurité. D'autre part, la vision des CEOs et de la ministre qui veulent faire des économies à tout prix, au détriment précisément des aspects humains et sécuritaires.
Lors des grèves menées, début octobre, par le syndicat CGSP Cheminot, les manifestants ont voulu dialoguer avec les collègues de la cabine de signalisation pour les sensibiliser à l'action et tenter de les convaincre, le cas échéant, d'arrêter le travail. Néanmoins, cette fois, un huissier et des policiers armés attendaient les cheminots grévistes pour leur signifier l'ordonnance du tribunal de 1ère instance de Bruxelles, suite à une requête unilatérale d'Infrabel. Cette ordonnance interdisait à quiconque de pénétrer dans les cabines de signalisation de Bruxelles-Nord, Midi et Central.
Alors, je sais, les droits sociaux sont pas forcément la tasse de thé des libéraux mais n'empêche ce rapport de 2011 il indique que le recours aux requête unilatérale heurte l'équité procédurale dans la mesure où les organisations syndicales n'ont pas la possibilité de faire valoir utilement leurs points de vue. Le risque étant que le droit de grève devienne plus restrictif que ce qui est nécessaire pour protéger les intérêts légitimes de l'entreprise et des travailleurs non grévistes.
Les grèves ne sont pas populaires. Elles constituent pourtant la seule arme des travailleurs pour faire entendre leur voix face à leurs employeurs ou au monde politique. Le droit de grève a été acquis de haute lutte et ne peut, selon moi, être remis en cause. C'est en ce sens que je suis intervenue en Commission de l'Infrastructure auprès de la ministre Galant. Ma question visait à tenter de comprendre comment les cheminots pourraient encore exercer pleinement leur droit de grève dans le cadre d'un service minimum qui demanderait la mise au travail de 85% du personnel ? Quoi qu'en dise la ministre, c'est totalement impossible ! Sauf, bien entendu, à casser purement et simplement le mouvement.