Suites aux difficultés rencontrées lors du déploiement de B-Fast au Népal, le Ministre Reynders avait promis une évaluation de cette mission en particulier et de B-FAST en général. Il semblerait que des éléments de cet audit, publié le 23 novembre, ait fuité dans la presse.
Un groupe de travail interministériel a été formé le 18 décembre et la communication des résultats à la Chambre était prévue pour fin décembre. A ce jour, aucun élément n’a jusqu’à présent été communiqué au Parlement.
Pour mon Groupe, même si des améliorations doivent être étudiées, cette structure étatique d’intervention rapide doit être maintenue et encouragée comme un cadre pour l’action de notre pays dans le monde dans des situations d’urgence. Le caractère public et multidisciplinaire de B-Fast – joignant le SPF Santé publique, le SPF Affaires étrangères, le SPF Intérieur et la Défense nationale – ne peut par contre en aucun cas être remis en question. Ces différentes composantes doivent pleinement s’impliquer et mettre à disposition les moyens suffisants pour garantir voire améliorer le succès de ces missions à l’avenir.
C’est pour cette raison que j’ai déposé une motion globale de recommandation qui demande :
1. D’assurer la pérennité de B-Fast comme une structure étatique et publique d’intervention rapide basée sur une approche multidisciplinaire civilo-militaire et bénévole ;
2. D’assurer les moyens humains, matériels, logistiques et budgétaires nécessaires à la bonne réussite des missions de B-Fast en impliquant pleinement ses différentes composantes ;
3. De garantir que la réforme annoncée, suite à l’audit commandé par le Ministre, apporte des améliorations à cette structure mais ne remette en aucun cas en question le caractère public et multidisciplinaire de B-Fast joignant le SPF Santé publique, le SPF Affaires étrangères, le SPF Intérieur et la Défense nationale. Ces différentes composantes doivent pleinement s’impliquer et mettre à disposition les moyens suffisants pour garantir et améliorer le succès de ces missions à l’avenir tout en garantissant la continuité du service en Belgique ;
4. De renforcer les synergies humaines et matérielles potentielles entre les services d’incendies, les zones de secours et B-Fast ;
5. D’intervenir concrètement au niveau européen pour mettre en place une coordination à l’échelle européenne de type « EU-Fast » de manière structurelle et permanente sur le modèle multidisciplinaire et civilo-militaire belge ;
6. D’étudier la possibilité que la structure B-Fast puisse être activée plus facilement et rapidement dans des situations d’urgence et de solidarité internationale pour apporter un secours d’urgence comme lors de la crise Ebola.