Gwenaëlle Grovonius

J'ai co-signé le texte de résolution déposé par la majorité et demandant la dépénalisation de l'homosexualité dans le Monde. Gay Pride interdite à Istanbul pour des raisons de « sécurité » ; Gay Pride menacée d’un bain de sang à Kiev par des mouvements ultra-nationalistes ; Attentats dans un club LGBT d’Orlando ayant fait 49 morts et 53 blessés ;Lois anti-gays en Ouganda, en Russie, etc. ; Emprisonnements pour « homosexualité » dans de nombreux pays ; Ou tout simplement « homophobie ordinaire » qui sévit dans la rue ou sur les réseaux sociaux.

La liste pourrait hélas encore être longue des atteintes aux droits, à l’intégrité morale et physique des LGBTQI en Belgique, en Europe et dans le monde.

Pourquoi ? Par refus du simple droit d’aimer et ce quel que soit son orientation sexuelle.

La lutte contre l’homophobie dans ses expressions quotidiennes ou ses expressions légistiques doit rester une priorité politique de notre pays, en ce compris dans sa diplomatie et dans nos politiques de Coopération au développement.

L’homosexualité est restée un tabou dans bien des pays. Il ne faut pas aller bien loin pour voir que ce « tabou » reste entier au sein même de l’Union européenne. Pensons par exemple à la mairie de Vilnius qui a, en 2008, refusé que le camion de la campagne de l’Union européenne intitulée « Pour la diversité » contre les discriminations fasse halte dans sa ville ou encore en 2005 quand Lech Kaczynski, alors maire de Varsovie, avait interdit la gaypride dans sa ville. Nous avions déjà mis en avant cette problématique lors de la précédente législature.

Une action au sein du Conseil de l’Europe s’impose donc comme nos amendements le montrent.

De manière générale, le long chemin vers la fin de toutes les discriminations n’est pas terminé, et ce notamment dans des pays partenaires de la Coopération belge au développement. Le cas de l’Ouganda est particulièrement inquiétant.

Ce combat – puisqu’il s’agit bien d’un combat – n’est donc pas terminé vu l’absence à ce jour d’un Traité interdisant toute forme de discrimination fondée sur l’orientation, la préférence ou l’identité sexuelle.

La Belgique en tant qu’un des rares pays dans lequel les homosexuels jouissent de droits identiques aux hétérosexuels se doit dès lors de réagir. Au 21ème Siècle, de telles discriminations basées sur l’orientation sexuelle, sont inacceptables. Il s’agit dès lors d’intégrer pleinement ce volet au thème « Droits de l’Homme » du dialogue politique entretenu par la diplomatie belge dans ses relations diplomatiques  avec ses partenaires mais aussi dans les forums internationaux pour que la dépénalisation de l’homosexualité soit un fait partout dans le monde…

Lire le texte de la résolution