La ponctualité des trains a encore reculé l'an dernier. On passe de 87,2% (88,3% en 2017) des trains qui atteignent leur destination finale avec moins de six minutes de retard sur l'horaire prévu. C'est la troisième année que ce taux recule, toujours sous la norme des 92%, prévue dans le contrat de gestion.
En 2018, Infrabel était responsable pour 23,6% des cas, la SNCB pour 30,7% et les tiers pour 41,5%. Il s’agit dans ce dernier cas de personnes sur les voies ou d’accidents de personne, entre autres. A long terme, on s’aperçoit que la part d’Infrabel a augmenté (17,5% en 2010), alors que celle de la SNCB a baissé (45,8% en 2010).
Quelles en sont les causes principales?
- les coupes budgétaires du gouvernement MR/NVA (pour rappel 3 Milliards d’Euros) qui ont obligé Infrabel à supprimer des aiguillages et des voies alternatives, indispensables pour éviter qu’un train en panne ou au ralenti ne bloque tous les autres.
- la vétusté du matériel : le matériel voyageurs est âgé de 23 ans en moyenne, cinq ans de plus que dans les autres pays. Il tombe souvent en panne ou est mal entretenu , d’où la nécessité d’investir dans du matériel plus fiable et moderne.
- le manque de personnel : 4 300 agents en moins depuis 2015 (l’équivalent de 12 % des effectifs). Dans les faits il manque 382 conducteurs de train, 192 accompagnateurs, 100 sous-chefs de gare et ce, rien que pour remplir le cadre prévu dans le contrat de gestion.
- le goulet d’étranglement que constitue la jonction Nord-Midi, ainsi que l’architecture du rail en étoile.
Il nous paraît donc essentiel et urgent, comme nous le disons depuis 4 ans maintenant, de refinancer le rail ! Ce sera encore une des priorités du PS lors de la prochaine législature.