Monsieur le ministre, nous, utilisateurs du rail, en avons marre! Et ce n’est pas uniquement moi qui le dis, monsieur le ministre, c’est cette enquête de satisfaction dont les résultats sont en nette diminution sur bien des critères. Il n’y a qu’un point sur lequel tout le monde est content: le travail réalisé par les cheminots. Leur travail est reconnu et ils sont soutenus par les usagers du rail, par la population. C’est déjà ça! On reconnaît la qualité de leur travail, qualité qui doit pourtant être difficile à maintenir aujourd’hui face à un gouvernement qui ne cesse de s’attaquer à leurs droits.
Mais revenons aux résultats de cette enquête. Que ce soit en matière de ponctualité, d’information aux voyageurs, de propreté, de confort ou de prix, la satisfaction des usagers se détériore! Est-ce une surprise? Non, bien entendu! Dans ce climat de politique d’austérité où on a imposé pas moins de 3 milliards d’euros d’économie à la SNCB, on ne s’étonne évidemment pas d’un tel résultat.
Le bilan de votre gouvernement, monsieur le ministre, c’est donc cette insatisfaction croissante des voyageurs, un désinvestissement chronique dans la SNCB, un RER qui est fini en Flandre mais dont on a interrompu les travaux pendant trois ans en Wallonie, des augmentations de temps de parcours, des augmentations dans les retards, etc.
Monsieur le ministre, aujourd’hui, le carburant coûte trop cher. Quant au train, il faudra bientôt payer les gens pour qu’ils veuillent le prendre! Quelle alternative nous proposez-vous? Peut-être, le vélo électrique! Mais encore, sur ce point, on risque d’avoir des difficultés, vu la manière dont vous gérez le dossier des centrales nucléaires. Monsieur le ministre, quels enseignements tirez-vous de cette enquête? Comment redresserez-vous la barre? Il est grand temps. Monsieur le ministre, allez-vous enfin investir dans le rail et dans nos services publics?
Nous assistons ainsi à trois milliards d’économies pour huit cents kilomètres en moins de lignes rurales, tandis que trente-trois guichets sont supprimés et qu’après les élections, le nombre de cheminots baissera de six mille unités. Voilà la réalité des chiffres, monsieur le ministre.
Il vous reste quelques mois. Or ce que j’ai entendu aujourd’hui, c’est zéro piste d’action et d’améliorations. Pire encore: vous rejetez la responsabilité de votre politique d’austérité sur les entreprises publiques et sur ceux qui doivent assumer vos économies. C’est un scandale, monsieur le ministre! Une telle lâcheté politique est inacceptable!