Parlementaires, journalistes, membres de la société civile. Nous avons tous voulu apporter notre soutien au peuple tunisien contre le terrorisme et exprimer le refus de la stigmatisation dont fait l’objet cette jeune démocratie et ses citoyens dans certains journaux occidentaux.
La lutte contre le terrorisme passe d’abord par le soutien infaillible que doivent apporter les pays européens au développement économique et social de ce pays meurtri. Un tel effort consolidera les acquis démocratiques de la Tunisie nouvelle dans le respect des droits et des libertés de toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens, par la lutte contre la corruption et le refus de toute forme de discrimination.
J’ai eu l’occasion d’intervenir à de nombreuses reprises en ce sens au Parlement fédéral.
Sur place, j’ai pu constater le renforcement des mesures de sécurité notamment, dans les hôtels et dans les musées. La mission organisée par le CVDTunisie visait notamment à encourager la levée totale des restrictions de voyage en Tunisie.
Je suis également co-signataire d’une proposition de résolution qui porte 3 demandes au gouvernement belge :
– Prendre les initiatives en vue de favoriser la coordination au niveau européen des avis de voyage des États membres de l’Union européenne en tenant compte de l’évolution positive de la situation sécuritaire en Tunisie ;
– Veiller à ce que la Belgique continue à prêter suffisamment attention à la Tunisie dans le cadre de sa politique de coopération ;
– Examiner la possibilité de convertir une partie de la dette tunisienne à l’égard de la Belgique en projets d’investissements pour le développement.
Par ailleurs, ce texte insiste sur le fait d’encourager le gouvernement tunisien à poursuivre les réformes nécessaires pour aboutir à une Constitution sans lacunes ni imprécisions qui menacent ou répriment des droits garantis.
Ce texte a été approuvé au Parlement ce jeudi 30 mars à une large majorité. Espérons qu’il sera suivi d’effets concrets et positifs pour le peuple tunisien.