Gwenaëlle Grovonius

Négocié depuis 2014, ce traité a pour objectif de mettre en place une série de règles contraignantes pour garantir les droits sociaux tels que le salaire vital, la protection sociale universelle ou la liberté d’organisation, aux travailleur.euses du monde entier.

Du 26 au 30 octobre, la 6ème session de négociation relative à ce traité s’est tenue au Conseil des Nations Unies à Genève. L’occasion de faire le point avec le Ministre-Président, Pierre-Yves Jeholet, sur l’état d’avancement de ce texte important.

Comment ce traité peut-il contribuer à la défense des droits de l’enfant, une priorité de la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) ?

La Covid-19 a des conséquences dans tous les secteurs. C’est particulièrement vrai dans l’industrie textile qui est touchée de plein fouet par la crise. De nombreuses marques et enseignes de vêtements diminuent leurs commandes, ce qui affecte les producteurs basés dans les pays émergents ou en voie de développement, avec les effets que l’on imagine sur la situation des ouvrièr.es concerné.es. Dans sa note de politique internationale (NPI), le ministre-président s’engage à défendre les principes généraux des droits de l’enfant au travers des instances belges et internationales dans lesquelles la FWB est représentée. Avancer sur la conclusion d’un tel traité serait évidemment une belle avancée pour lutter contre le travail des enfant. 

La position de la FWB

Elle se base sur une position établie au niveau européen, définie lors du Conseil des affaires étrangères du 17 février 2020, et qui défend les principes suivants :

  • la promotion de l’accès aux soins pour les victimes d’abus en entreprise et l’encouragement de l’adoption de plans d’action nationaux
  • l’importance d’accorder une attention particulière aux discussions à propos d’un instrument juridiquement contraignant pour les sociétés transnationales et autres entreprises commerciales en ce qui concerne les droits de l’homme
  • la certitude qu’un comportement responsable des entreprises est essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies

La Fédération Wallonie-Bruxelles s’est également associée à la demande de prise en considération d’une définition élargie de la victime, prenant dès lors en compte les enfants, mais aussi l’obligation pour les entreprises d’intégrer une perspective genrée (politique visant l’égalité entre les femmes et les hommes).

A suivre …

Les négociations se poursuivent donc, j’y resterai attentive !

Pour prendre connaissance de l’intégralité de nos échanges, c’est par ici, pg.15.