Gwenaëlle Grovonius

À l'heure où le harcèlement des femmes, qu'il soit sexuel ou prenne la forme d'attaques sexistes quotidiennes, est de moins en moins toléré, les députés socialistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles entendent s'attaquer directement au phénomène pour mieux l'endiguer.

Le 12 juin 2020, le site de la RTBF publiait un article intitulé : « Harcèlement à l’université́ : J’en garde des séquelles». Celui-ci relatait plusieurs exemples de comportements et remarques sexistes qui ont eu des répercussions sur le parcours académique des victimes, forçant certaines d’entre elles à interrompre leur formation. Les étudiants interviewés y dénonçaient également un système qui protège systématiquement les auteurs, le plus souvent des encadrants.

En 2021, dans la mouvance des mouvements #metoo et #balancetonporc, ce sont les #balancetonfolkore et #folklorecomplice qui ont inondé nos fils d’actu. Des centaines de témoignages dénonçant la culture du viol au sein des communautés folkloriques estudiantines de Belgique. 

On constate que ce sont à nouveau les femmes qui en sont majoritairement les victimes et que les conséquences sur leurs études, leur vie personnelle et leur parcours professionnel sont désastreuses.  

Certes, des initiatives visant à répondre à cette problématique existent dans certains établissements de la FWB. Cependant une réponse globale et cohérente à l’ensemble des établissements reste nécessaire.  

Avec mes collègues, j’invite donc le Gouvernement à : 

  • promouvoir et harmoniser les efforts entrepris dans les établissements d’enseignement supérieur pour lutter contre le harcèlement ; 
  • instaurer systématiquement des dispositifs au sein des établissements consacrés aux cas de harcèlement ; 
  • mener rapidement une étude scientifique exhaustive sur cette problématique, afin d’identifier précisément les conditions favorisant les différentes formes de harcèlement ; 
  • organiser régulièrement des séances de sensibilisation et de formation du corps professoral, des cellules de bien-être en milieu étudiant, de promotion et de santé ; 
  • informer les étudiants des structures qui sont mises à disposition par leur établissement et par la Communauté pour recueillir leurs plaintes, les soutenir, les écouter et les informer. 

Retrouvez l’intégralité de notre proposition de résolution ici